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La Route

Aujourd’hui comme hier les pluies étaient acides
Les fumées s’élevaient des forêts calcinées
Et mon enfant qui fixe de son regard placide
L’avenir qui lentement semble se dissiper
…...
Je me revois encore le serrer tendrement
Quand je lui murmurais des merveilles prochaines
Et relevant la tête de mon torse brûlant
Me souriait gaiement, faisait de ma main sienne

Quand nous courions alors dans le parc à midi
Pour aller nous cacher derrière la grande haie
Nous étions des agents, nous étions les gentils
Et gardions pour nous seuls le poids de nos secrets

Et nous nous roulions par-dessus l’herbe tendre
Et riant aux éclats de nous sentir vivants
Puis nous nous postions admirant la mer fendre
Les murailles de sable de nos châteaux branlants

Je lui disais Amour, il répondait Amour
Et rien d’autre pour nous désormais ne comptait
Il n’y avait nul besoin de faire de grands discours
Pour devoir expliquer ce qui se ressentait

Il m’étreignait si fort de ses petits bras frêles
Essayant malgré tout de faire le tour du cou
Et rapprochait ma joue de sa bouche de miel
Pour pouvoir en son creux déposer un bisou

Je nous revois encore, et encore et encore
Avec cette insouciance qui nous maintient en vie
Avec cette idée folle de trouver des trésors
A chaque carrefour où menaient nos envies
…...
Mais aujourd’hui pourtant les pluies étaient acides
Et les arbres tombaient sous leur bois qui se tord
Mon enfant dans mes bras, et son air insipide
Et nous vaquons ensemble à voir passer les morts



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