Mais où est donc cette fille métissée au teint clair ? Je l’ai cherché pourtant et en un seul éclair elle avait disparu dans une autre tanière. J’ai guetté tout le jour, appelé le hasard, j’ai fouillé les recoins au fond de ma mémoire, j’ai appelé en vain, j’ai hurlé mon espoir. L’attente insupportable que je rencontre alors me bouleverse d’effroi et j’attends ces trésors à chacune de ces rues du précieux réconfort. Pour elle j’ai essayé de bien curieux travaux, elle était mon sommeil vers d’autres idéaux. Perdu en confusion, j’ai risqué quelques mots. Je me fiche de savoir dans quel plan de conscience dont le cerveau est fait se situerait ma chance. J’appelle Réalité tout ce à quoi je pense. Je hante mes souvenirs, obscurcis l’univers et vole à grandes ailes vers ce curieux mystère :

Mais où donc est cette fille…

Que j’ai rêvée hier.

Elle était là, perdue, sur le fil du rasoir, tenant en équilibre au bord de ma mémoire. Je l’invitais alors pour d’autres aventures dans la chaleur glaçante de mon maigre futur. Elle s’approcha doucement et lança un murmure : « Tu t’en doutes déjà mais je ne suis qu’un rêve, je ne suis que le fruit que ton esprit relève. Laisse-moi m’évader hors de tes frontières pour que je m’évapore comme je l’ai fait hier. Je garderai de toi l’image que tu m’as faîte dans le but d’assouvir de prochaines conquêtes. Ne me regrettes pas, cela doit arriver, je n’étais bien qu’un songe d’une chaude nuit d’été… ». Et comme hypnotisé quand on parle à soi-même, je veux bien essayer mais j’en ai de la peine. C’est si rare malgré tout qu’une fabulation m’aime.
Et petit à petit, son essence est partie, avec elle son contours et le flou de sa vie. Je me retrouve seul à espérer encore, que cette prochaine nuit me libère de mon corps.