C’était l’histoire  d’un petit page qui se posait trop de questions
      Et ces questions  allaient volages en essaimant la confusion 
      Tous les seigneurs  du Moyen-âge craignant pour leurs trônes de plomb
      Que cela crée dans  son sillage l’esprit d’une révolution
Ils durent mettre  dans une cage l’idée de la population
      Discrètement et  sans tapage, créer la manipulation
  « Nous  écriront sur plusieurs pages des contes que nous diffuserons
      Des plus hauts  sommets jusqu’aux plages, au pays jusques aux cantons »
Voilà pourquoi dans  les villages est raconté aux garçons
      Et aux filles par  très sages qui ne suivent pas les dictons
  « Si tu  t’éloignes du rivage, si tu t’égares de la maison
      Un mammifère au  noir pelage te dévorera sans façons. »
Mais le petit page  est en marge et doute plus que de raisons
      Il serait sans  doute dommage de croire en ces informations
      Et le voilà qui  court, qui nage, qui grimpe en toutes directions
      Dans les déserts,  les marécages, dans les vallées et sur les monts.
Et un beau jour  sans nuage rencontra une végétation
      Puis il poursuivit  son voyage parmi les arbres et les buissons
      Lorsqu’à bout de  semelage gronda sans une hésitation
  « Qui vient me  voir sous mon ombrage, serait-ce un petit garçon ? »
Le petit homme en  balayage voulu s’enfuir à reculons
      Mais le loup dans  les parages sentant sa peur et dans un bond
      Lui décoche « mon  petit page tu es vraiment trop mignon
      Vois, si j’étais  anthropophage je te croquerai pour de bon !
On impute au loup  sans ambages les plus terribles compromissions
      Comme le pire  faiseur de carnage, comme dénué de pardon,
      Nous sommes  condamnés au pillage par les humains qui sans façon
      Pour préserver  leurs héritages ont bâti nos réputations ». 
Ainsi la brebis du  pâturage, ainsi les trois petits cochons
      Ne sont en fait que  des mirages, ne sont que la voix des Nations
      Et si  « effronté comme un page » est une bien curieuse leçon
      Elle témoigne sans  étalage ceux qui fuient la chair à canon.